Projets
77. Étude d’impact de base de l’utilisation prophylactique de l’Artemisia annua contre les infections tropicales
Description
Enquêtes, tests médicaux et analyse de la composition des extraits d’Artemisia annua pour évaluer l’impact médical, financier et éducatif de l’intégration de la plante dans les jardins scolaires des projets des deux coalitions.
Durée : 24 mois
Promoteur : IDAY Kenya et IDAY Burkina-Faso
Bénéficiaires : 9 330 élèves et enseignants
Budget total : 47 817 €
Financement extérieur recherché : 10 317 €
Projet
Contexte
La qualité de l’éducation est devenue une préoccupation de premier plan en Afrique et pour la communauté internationale. On a démontré – et la Banque Mondiale a confirmé dans son rapport sur le Développement de 2018 – que les conditions sanitaires déplorables des enfants et de certains professeurs dépréciaient les capacités cognitives des enfants, aggravaient l’absentéisme scolaire et constituaient donc un sérieux obstacle à l’amélioration de la qualité de l’enseignement en Afrique. Les projets de jardins scolaires soutenus par IDAY améliorent aussi « l’acceptabilité » de l’éducation dispensée et contribuera donc à réduire l’abandon scolaire, une des principales causes des niveaux élevés d’analphabétisme parmi la jeunesse africaine.
Le projet
En 2014, IDAY a conduit une évaluation indépendante du projet de jardins scolaires au Kenya, mais cette étude conduite par des experts internationaux n’a pas pu entrer dans les détails en raison de la limite du financement. L’étude avait conclu à un impact positif sur la réduction de l’absentéisme scolaire, les résultats scolaires et la réduction des frais médicaux des internats. Les experts impliqués dans la lutte contre la malaria en Afrique, ont exprimé des doutes sur la validité de l’approche par manque de données plus spécifiques et médicales. Le projet est donc une évaluation de l’impact de l’Artemisia annua sur la prévalence de la malaria et des vers intestinaux ainsi que sur les résultats scolaires dans 11 écoles ayant utilisé préventivement l’Artemisia annua planté dans leur jardin au Burkina Faso et 8 écoles au Kenya en comparaison à 11 écoles « contrôle » au Burkina Faso et 4 au Kenya. Des enquêtes seront donc menées par des enquêteurs ou enseignants selon un canevas standard dans 38 écoles. La prévalence de la malaria et des vers intestinaux sera contrôlée sur un échantillon significatif des élèves et les résultats des écoles avec la plante comparés à ceux sans la plante.
Objectifs
Le but est de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement en combattant les infections tropicales qui affectent l’absentéisme scolaire et la capacité cognitive des élèves. L’évaluation devrait fournir une appréciation scientifique de l’impact de l’Artemisia annua utilisée préventivement contre ces infections dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement de base en Afrique. Les résultats de l’étude devraient faire l’objet d’une publication internationale et constituer une intervention importante lors d’un colloque pan-africain sur la plante demandé par le Ministre de la Santé du Burkina-Faso. Le projet cherche à répondre à la préoccupation de l’Organisation Mondiale de la Santé concernant l’impact de la variation de la composition chimique des thés prescrits en fonction des conditions environnementales, de culture et de conditionnement de la plante. Les résultats des tests seront mis en regard des résultats des tests médicaux et d’enquête. L’étude est donc d’une importance critique pour la validation de l’Artemisia annua comme moyen de combattre la malaria en Afrique.
Résultats attendus
Les résultats de l’étude entrainent un changement dans l’attitude des autorités sanitaires des pays africains et de l’OMS résultant à la justification pour IDAY de collecter des fonds pour une recherche fondamentale prévue par la Kenyatta University en collaboration avec plusieurs experts internationaux et IDAY. L’étude servira donc de base à une recherche longitudinale sur l’utilisation prophylactique de l’Artemisia annua dans les écoles africaines en vérifiant des aspects évoqués par l’OMS et qui ne peuvent être traités par l’étude fondamentale.
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