Projets
64. Promotion d’une éducation de qualité et une meilleure santé dans des écoles par la création de jardins et cantines scolaires
Description
Seconde phase de la création de jardins scolaires avec des plantes médicinales et des plantes à haute valeur nutritive et des cantines scolaires avec des fours à faible consommation d’énergie dans 10 écoles.
Durée : 18 mois
Promoteur : IDAY-Burkina Faso
Bénéficiaires : 10 écoles avec 5 000 élèves et 80 enseignants
Budget total : 55 154 €
Financement recherché : 39 158 €
Le projet
Contexte
La qualité de l’éducation est devenue une préoccupation de premier plan en Afrique et pour la communauté internationale. On a démontré – et la Banque Mondiale a confirmé dans sont rapport sur le Développement de 2018 – que les conditions sanitaires déplorables des enfants et de certains professeurs dépréciaient les capacités cognitives des enfants, aggravaient l’absentéisme scolaire et constituaient donc un sérieux obstacle à l’amélioration de la qualité de l’enseignement en Afrique. Le projet améliorera aussi « l’acceptabilité » de l’éducation dispensée et contribuera donc à réduire l’abandon scolaire, une des principales causes des niveaux élevés d’analphabétisme parmi la jeunesse africaine.
Projet
De 2015 à 2017, IDAY-Burkina a testé avec succès la faisabilité de la création de jardins scolaires dans 17 écoles-test. Le présent projet consiste à prolonger ce premier test avec une phase supplémentaire dans le but de : (1) répondre aux besoins de formation pour la culture d’Artemisia annua avec un agriculteur qui en 2016 a réussi à cultiver la plante avec succès ; (2) vérifier l’impact médical dans les écoles ; (3) renforcer le plaidoyer auprès du gouvernement par l’extension du projet à une dizaine d’écoles supplémentaires ; et, (4) compléter les jardins scolaires avec des cantines équipées de fours à faible consommation d’énergie. Les nouveaux jardins scolaires bénéficieront des semences produites dans les écoles de la phase I. Le projet va aussi sensibiliser les parents à l’importance de l’éducation. Le projet comprend aussi des campagnes de plaidoyer pour convaincre les autorités de l’importance de démultiplier le projet à plus grande échelle. Enfin, le financement comprend un soutien aux dépenses structurelles de la coalition locale et du réseau international.
Objectifs
Le but est de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement en combattant la malnutrition et les maladies tropicales. Le projet cherche ainsi à réduire la pauvreté (la cause principale de l’abandon scolaire) en apportant l’autonomie économique et nutritionnelle, des connaissances pratiques utiles et la connaissance à la jeunesse. IDAY a démontré dans plusieurs pays que l’implantation de ces jardins scolaires conduisait à des améliorations spectaculaires des résultats scolaires, une réduction significative des dépenses de santé et une meilleure compréhension des défis environnementaux. Le projet cherche à convaincre les communautés qu’elles peuvent résoudre les problèmes par elles-mêmes avec une moindre dépendance envers l’aide étrangère. Le gouvernement sera approché pour étendre le projet à une échelle nationale.
Les résultats escomptés
5 000 élèves et 80 enseignants supplémentaires seront protégés contre le paludisme et d’autres maladies infectieuses tropicales. La qualité de l’enseignement sera amélioré significativement dans les écoles participantes par la chute de l’absentéisme. De plus, de meilleures normes nutritives parmi les enfants et enseignants, amélioreront leur capacité cognitive et dynamisme. Les dépenses sanitaires tomberont entre 30 et 80 % selon l’expérience avec un projet similaire au Kenya. L’enseignement des mathématiques et de la biologie sera renforcée en utilisant des opérations pratiques dans les jardins scolaires comme illustrations du curriculum. La consommation du bois, et donc sa collecte, qui est souvent à la charge des seules filles, diminuera de 50% en comparaison à celle des feux ouverts traditionnels avec des effets bénéfiques sur la santé des cuisinières volontaires. En général, les écoles participantes seront plus « acceptable » pour les membres des communautés avoisinantes car elles dispenseront une éducation d’utilité immédiate pour ces populations. Les écoles contribueront aussi à la réduction des émissions de CO2 et donc au changement climatique. Les campagnes de plaidoyer et la production d’excédants de semences aideront à étendre le projet et à enseigner une responsabilité collective aux jeunes qui participeront au projet.