Projets

41. Des jardins scolaires pour améliorer la santé dans les écoles

Description

Le Burundi, comme de nombreux autres pays africains, subit les affres de la malnutrition et l’insécurité alimentaire. Le pays est également en proie à des maladies récurrentes telles que le paludisme. Les enfants figurent parmi les principales victimes de ces maux. Absentéisme, capacités cognitives affaiblies ou encore dépenses élevées dans le secteur de la santé au détriment des dépenses dans l’éducation ne sont que quelques conséquences liées à ces mauvaises conditions sanitaires. Pour lutter contre ces obstacles, une organisation de la société civile burundaise propose de développer des jardins potagers d’école afin d’aider les élèves et à leur famille à cultiver des fruits, des légumes ainsi que des plantes médicinales et à haute valeur nutritive.

Pays : Burundi
Bénéficiaires : 4500 élèves de 10 écoles secondaires, 600 membres du corps enseignant et 60 membres de familles dans 5 plantations villageoises
Durée du projet : 12 mois
Promoteur du projet : Cercle des Ingénieurs agronomes pour le Développement (CIAD)
Coût total : 60 878€
Financement recherché : 53 886 €

Pays concerné : Burundi

Le projet

L’organisation burundaise CIAD, membre de la coalition IDAY-Burundi, propose de mettre en place des jardins potagers dans 10 écoles secondaires et 5 plantations d’agriculteurs. Le CIAD prévoit également de mettre en place un système d’irrigation des jardins grâce l’installation de réservoirs de collecte d’eau de pluie. La technique d’irrigation qui sera utilisée sera celle d’un arrosage complémentaire en eau plant par plant. Les plantes à haute valeur nutritive seront choisies en fonction des conditions écologiques particulières de la région (papayer, agrumes, pruniers du Japon, manguiers, moringa, neem, légumineuses protéiques, Artemisia annua, citronnelle, etc.).

Consommée sous forme d’infusion, l’Artemisia annua permet notamment de prévenir et soigner le paludisme. L’Artemisia annua est d’ailleurs utilisée pour la fabrication de médicaments anti-paludéens trop coûteux pour la majorité des populations. Plantée devant les habitations et les écoles, l’Artemisia annua est également un répulsif contre les moustiques. Certaines de ces plantes utilisées en combinaison s’avèrent par ailleurs être des désinfectants pour la potabilisation de l’eau.

Ce projet mettra à contribution plusieurs parties prenantes: les ingénieurs agronomes du CIAD, les agriculteurs locaux situés à proximité des écoles secondaires sélectionnées, des Clubs de jeunes, les élèves et leurs parents ainsi que les professeurs, et IDAY-Burundi pour organiser les campagnes de plaidoyer pour inciter le gouvernement à démultiplier le projet sur tout le territoire national. Les agriculteurs locaux et les volontaires des Clubs de jeunes seront les acteurs principaux. Participer au projet formera les élèves à l’agriculture leur permettant de transmettre leurs connaissances à leurs proches.

Le projet constitue ainsi un catalyseur de développement comme le montre une expérience similaire menée par des membres du réseau IDAY au Kenya. Des échanges de jeunes entre le Burundi et le Kenya sont par ailleurs prévus dans le projet afin de faciliter les partage des bonnes pratiques. Il convient aussi de préciser que ce projet s’inscrit dans un programme de promotion des jardins scolaires dans 9 pays africains membres du réseau IDAY.

Objectif Général:
Améliorer les conditions d’apprentissage scolaire dans 10 écoles burundaises affectées par des conditions sanitaires précaires.

Objectifs Spécifiques :
> Contribuer à la réduction des maladies infectieuses (dont principalement le paludisme) qui freinent la scolarisation des enfants et réduit la productivité de l’agriculture rurale là où l’accès aux médicaments est limité
> Permettre aux enfants, au corps enseignant ainsi qu’aux familles des agriculteurs environnants de se nourrir sainement grâce aux produits cultivés dans les jardins potagers et les plantations villageoises
> Former les bénéficiaires et la population environnante du projet sur les techniques culturales, la rétention et la conservation des eaux de pluies pour l’irrigation
> Sensibiliser les agriculteurs aux bienfaits des plantes à haute valeur nutritive et médicinales qui sont plus accessibles que les traitements pharmaceutiques
> Améliorer l’accès à l’eau d’irrigation
> Démultiplication du projet par la production de semences et plants à distribuer à de 
nouvelles écoles participantes et par des campagnes de plaidoyer.

Les résultats escomptés

> Diminution de l’absentéisme scolaire
> Diminution des frais médicaux, économies qui peuvent être utilisées par les familles pour 
scolariser plus d’enfants
> Augmentation de la performance et du dynamisme des élèves dans leurs écoles tant pour les 
filles que pour les garçons
> 10 champs scolaires et 5 champs communautaires d’environ 1 hectare chacun sont cultivés
> Mise en place de 15 réservoirs de collecte d’eau de pluie
> Maîtrise des techniques culturales de l’A. annua ainsi que les plantes fruitières par les parties prenantes du projet
> Maîtrise de la rétention et la conservation des eaux de pluies par la population environnantes du projet
> Production de semences et de plants mis à disposition d’autres écoles
> Intégration des jardins scolaires dans la politique d’éducation du Burundi et les stratégies au 
niveau communautaire

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