Journée mondiale du paludisme : 25 avril 2020

Communiqué de presse

Mots clés : Paludisme, Afrique, Artemisia annua, plante médicinale, COVID-19.

COVID-19
Quelle est la relation entre l’Artemisia annua et la pandémie du COVID-19 ?
Informations générales

En Europe et en Afrique, une meilleure connaissance de la pharmacopée chinoise permettrait de compléter efficacement la lutte contre de nombreuses maladies, notamment le COVID-19. La Chine a pris une série de mesures qui combinent les médecines traditionnelles chinoises et les médecines occidentales*.

La pharmacopée chinoise comprend en effet toute une série de plantes utilisées tant à titre préventif que curatif et dont les recherches révèlent un potentiel contre les virus, notamment le COVID-19. Parmi elles, des chercheurs tant africains qu’européens recommandent l’Artemisia annua.

Artemisia annua, SRAS et COVID-19

Contre les virus, des tests en laboratoire ont montré en 2003 qu’elle était efficace contre le coronavirus du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) après la Lycoris radiata, qui est malheureusement peu disponible hors d’Asie.

Des essais avec d’autres plantes ont montré que celles qui contenaient certains stérols (notamment le Beta-sisterol et le stigmasterol), la quercétine et la lutéoline étaient efficaces contre divers virus, et, pour ce qui est de la quercétine, aussi contre le COVID-19. Or, l’Artemisia annua contient tous ces composés chimiques, confirmant ainsi son caractère poly-thérapeutique qui explique notamment sa moindre sensibilité aux résistances contre le paludisme.

La plante est citée dans les registres médicaux chinois, dont on a des traces depuis la dynastie Tang (618-907 de notre ère), en tant que plante de bien-être, efficace contre divers maux. Son large spectre comme immuno-stimulateur et anti-inflammatoire et l’absence d’effets secondaires fait de cette plante une sorte de bouclier contre de nombreuses maladies infectieuses. On estime qu’elle renforce le microbiote dont on sait aujourd’hui qu’il joue un rôle crucial dans la protection générale de notre corps.

La Chine recommande la plante contre le COVID-19 en combinaison avec d’autres plantes et des moyens de lutte empruntés à la médecine occidentale en fonction des stades de la maladie.

Avantages de cette solution

La plante a plusieurs avantages. D’abord, elle n’est pas toxique, car les seuls composants comportant un risque de toxicité (notamment l’artemisinine) ne se retrouvent dans la plante qu’à des doses infimes. De plus, contrairement aux traitements à base de chloroquine, elle n’a aucun effet secondaire néfaste connu, si la posologie indiquée par les médecins est respectée.

Par ailleurs, l’Artemisia annua est accessible en Europe : outre le fait que chacun peut la cultiver dans son jardin ou sur son balcon, des extraits naturels sont vendus sur internet, ou en pharmacie sous forme homéopathique. Il semblerait donc opportun de tester la plante comme moyen prophylactique et curatif contre le COVID-19 ici en Europe comme complément aux autres moyens mis en œuvre, médicament ou vaccin risquant de ne pas être disponibles avant la fin 2020. Par contre, si les tests cliniques simples et peu coûteux avec la plante sont réalisés rapidement, l’Europe pourrait produire les quantités nécessaires pour protéger les futures victimes de la pandémie.

Malheureusement, la commercialisation de l’Artemisia annua reste interdite en Europe et l’OMS s’oppose à sa généralisation en Afrique aussi longtemps que des recherches complémentaires in vivo n’ont pas été réalisées selon les normes de cette organisation.

Études cliniques

Pour l’Europe et la lutte contre le COVID-19, de simples recherches sur ses capacités préventives et curatives ont été proposées et devraient pouvoir être réalisées rapidement.

En effet, La Maison de l’Artemisia, ONG française, a soumis à l’armée française une étude sur l’utilisation de l’Artemisia annua comme remède contre le COVID-19. Le protocole est basé sur l’hypothèse que le dosage proposé pourrait empêcher le patient de tomber dans un stade plus grave de la maladie.

IDAY s’est également penché sur la question et sur l’intérêt que pourrait représenter l’Artemisia annua en prophylaxie contre le COVID-19. Il serait intéressant de conduire des études cliniques basées sur l’hypothèse que la plante renforce l’immunité et pourrait aider à stopper la poursuite de la maladie. Si les résultats des études cliniques sont probants, cela permettrait d’avoir une production qui permettrait un accès à la plante dès cet automne.


* National Health Commission and National Administration of Traditional Chinese Medicine. Diagnosis and treatment of pneumonia caused by new coronavirus (trial version 7). National Health Commission, National Administration of Traditional Chinese Medicine, Beijing, 2020. (Reference n° 22 in document listed in (1)Diagnosis and Treatment Protocol for Novel Coronavirus Pneumonia (Trial Version 7) (Released by National Health Commission & State Administration of Traditional Chinese Medicine on March 3, 2020)

TERRAIN
Sur le terrain, la plante connaît un intérêt croissant ! 

La plante est intégrée dans le potager des écoles. Les élèves et les enseignants apprennent à la cultiver. Les familles sont sensibilisées à l’usage des plantes médicinales. Des projets de sensibilisation et de formation sont en cours dans 73 écoles en Guinée, au Cameroun, au Burkina Faso, au Togo, au Congo, au Burundi, en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie.

Exemple de projets : https://iday.org/news/des-jardins-scolaires-au-cameroun/

Les autorités locales et nationales sont toujours impliquées dans le processus afin d’observer l’impact du projet sur la santé des élèves et sur leurs résultats scolaires. Elles sont sollicitées par IDAY pour ensuite multiplier ces projets à plus grande échelle.

ALLIANCE
Les acteurs de terrain s’organisent

Des alliances d’acteurs se développent afin de construire des actions de plaidoyer et éveiller les autorités aux bienfaits de la plante. C’est le cas dans le Nord-Kivu (alliance IDAY – Maison de l’Artemisia – Société civile Santé – En Avant les Enfants). C’est également le cas au Rwanda.

Exemple d’alliance : https://iday.org/news/formation-artemisia-a-goma/

RECHERCHE
Sur le plan des recherches cliniques, les choses bougent

IDAY a obtenu l’intérêt du gouvernement belge de soutenir financièrement une recherche clinique sur l’utilisation de la plante en prévention contre le paludisme. Nous sommes à la recherche d’un partenaire académique belge pour la conduite de cette recherche.

Un Consortium d’instituts de recherches de renommée internationale s’est constitué afin de réaliser des études cliniques sur la plante utilisée en cure contre le paludisme. Ces recherches aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pourraient permettre à celle-ci d’autoriser l’inclusion de la plante dans les programmes de plusieurs organisations des Nations Unies ayant un impact considérable sur le terrain, entrainant ainsi une action massive contre le paludisme et d’autres maladies tropicales traitées avec la plante.

A l’occasion de la journée mondiale du paludisme ce 25 avril, il est bon de rappeler que la plante offre la meilleure protection contre ce fléau : elle est moins sensible aux résistances qui minent les produits pharmaceutiques ; elle est un répulsif contre le moustique vecteur ; elle peut être utilisée en préventif comme en curatif ; elle est compatible avec la tradition de médecine communautaire africaine à laquelle 70% des Africains font encore appel ; et est aujourd’hui le seul moyen d’offrir un traitement efficace, équitable et soutenable au paludisme car plus accessible à tous et peu chère à produire.

La plante fournit l’artemisinine qui constitue le composé principal des Artimisinine-Based Combination Therapy (ACT) qui ont permis de réduire l’incidence du paludisme de plus de 2/3 dans le monde. La plante est un immunostimulateur connu des Chinois depuis plus de 2 000 ans. Elle s’avère efficace contre toutes sortes de maladies infectieuses tropicales (schistosomiase, leichmaniose, infections intestinales, …).

Il est donc très intéressant de constater que bons nombres de médecins et de chercheurs, principalement en Orient, s’intéressent à cette solution naturelle, efficace et peu couteuse dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.

Contact presse :
Nathalie Schots
nschots@iday.org
www.iday.org
0479/329 829

A PROPOS D’IDAY

Le réseau IDAY, soit plus de 600 associations membres dans 20 pays d’Afrique, s’intéresse à la plante Artemisia annua depuis 2011. En effet, l’objectif du réseau est d’améliorer la qualité de l’éducation et comme vous le savez, en Afrique, il est difficile de parler d’éducation sans parler de santé. Selon le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, le paludisme tue encore chaque année plus 375 000 personnes dont 250 000 enfants de moins de 5 ans et contribue largement dans les écoles à l’absentéisme des enseignants et élèves. Or, le potentiel de l’Artemisia annua contre certaines maladies tropicales est maintenant manifeste.

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